Le grand voyage des Marcazzan

Le grand voyage de Mario, Emilie, Baptiste et Elisa ...

Au commencement, ce fut un abonnement cadeau à voile et voilier (merci à Laurent Cohen) qui nous fit même songer à l’acquisition d’un bateau. Au final nous avons été raisonnables et ce fut la maison en Normandie…ce n’était que partie remise. D’autant plus qu’en Normandie, nous nous étions inscrits au club nautique Veulais. Le feu couvait sous la cendre.

De fil en image, de salon nautique en salon et de sorties avec le club nautique valériquais en rincette, nous avons fini par troquer nos semaines de location en villa corse par des semaines de location en monocoque (merci à Midi Nautisme).

Mais la tentation dans les pages d’ « Histoires de partir » a été trop forte…Pourquoi les autres et pourquoi pas nous ?

vendredi 8 juillet 2011

Retour vers la Martinique : des navigations difficiles

























Nous avions soigneusement tracé et programmé notre route vers la Martinique : de Green Island sur Antigua, nous devions naviguer la nuit pour doubler la pointe des Châteaux en Guadeloupe, puis faire une halte à Petite Terre ou Marie Galante ; ensuite, descendre au vent de la Dominique jusqu’à la côte orientale de la Martinique. Il ne resterait plus qu’un saut de puce pour rejoindre le Marin.
Evidemment, quand tout est trop bien programmé, quelque chose va de travers : dans notre cas, c’est la méteo qui décide de ne pas coopérer : peu après le départ d’Antigua, nous nous retrouvons au près avec 25 nœuds de vent et 3 m de houle, alors que les prévisions étaient plus clémentes. Wahoo fonce dans le noir à 8 – 9 nœuds sous deux ris, tape dans le vagues qui recouvrent toute la plage avant jusqu’au mât, au point que une des poulies du bout de l’enrouleur est arrachée de son support ; les mouvements désordonnés du bateau ont raison de l’estomac d’Emilie, et je ne me sens pas très frais non plus. Nous n’avons pas envie d’affronter encore cinq ou six heures de ce traitement et nous craignons d’autres avaries : je décide alors d’abattre et de nous diriger vers Deshaies. Au largue, avec la houle sur l’arrière, la navigation devient tout de suite plus confortable, et Wahoo atteint des pointes de vitesse inavouables (sous la torture, j’avoue : 13,6 nœuds au speedo et 11,8 au GPS). A 4h30 du matin nous jetons l’ancre dans la rade de Deshaies, où le matin suivant nous distinguons la silhouette d’un Privilège que nous connaissons bien : c’est Corinthe, arrivé la veille de Montserrat. L’occasion pour un dernier au revoir, car nos périples arrivent vers la fin et nous ne savons pas si nous nous croiserons à nouveau…
Le problème de l’escale à Deshaies, c’est que maintenant nous sommes obligés de parcourir les côtes sous le vent de la Guadeloupe et de la Dominique, et nous alternons donc de longues heures au moteur à la traversée de canaux entre les îles où les orages nous obligent à multiplier les prises de ris pour adapter la voilure aux conditions changeantes. Trois jours de navigations pénibles, avec escales à Portsmouth en Dominique et à Petite Anse d’Arlet en Martinique, avant de retrouver le Marin, où nous attendent nos amis de Toumaï, rentrés de France et qui préparent leur bateau laissé au mouillage dans la mangrove pendant leur absence.
Après 200 miles, nous sommes à l’heure pour accueillir le lendemain Baptiste à l’aéroport, en espérant que pendant son séjour la méteo sera plus clémente… L’avion, lui aura plus d’une heure de retard !!!

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