Le grand voyage des Marcazzan

Le grand voyage de Mario, Emilie, Baptiste et Elisa ...

Au commencement, ce fut un abonnement cadeau à voile et voilier (merci à Laurent Cohen) qui nous fit même songer à l’acquisition d’un bateau. Au final nous avons été raisonnables et ce fut la maison en Normandie…ce n’était que partie remise. D’autant plus qu’en Normandie, nous nous étions inscrits au club nautique Veulais. Le feu couvait sous la cendre.

De fil en image, de salon nautique en salon et de sorties avec le club nautique valériquais en rincette, nous avons fini par troquer nos semaines de location en villa corse par des semaines de location en monocoque (merci à Midi Nautisme).

Mais la tentation dans les pages d’ « Histoires de partir » a été trop forte…Pourquoi les autres et pourquoi pas nous ?

vendredi 24 décembre 2010

Le coup de la panne








Nous commençons à être un peu pressés par le temps en vue de nos rendez-vous en Martinique pour le départ de Baptiste et l’arrivée de Cyril et Ariane.
Nous levons donc l’ancre vers Carriacou et Sandy Island…Rien que le nom de l’île nous fait déjà rêver… Nous arrivons en début d’après-midi après notre première navigation en famille, navigation un peu désagréable à cause de la mer hachée et du courant contraire (ne parlons pas du vent, arriverons-nous un jour à faire de la voile ?), mais égayée par la vue au loin de deux baleines ; surtout, nous nous apercevons que le moteur babord ne charge plus les batteries, pire, une fois arrêté, il refuse de redémarrer ! Mes tentatives de dépannage sont infructueuses, même avec l’aide téléphonique de Pascal, le technicien d’Antilles Sails. Nos seules sources d’énergie sont donc les panneaux solaires : un peu juste pour faire fonctionner le pilote automatique, sans parler du guindeau ! Mais au moins nous sommes bloqués dans un endroit paradisiaque, mouillés sur bouée (donc pas besoin de guindeau), et surtout pas loin de Tyrrel Bay, où la présence d’un chantier offre une possibilité de dépannage. Nous y rendons le lendemain, avec Wahoo rendu boiteux par un seul moteur en fonctionnement. Gus, le technicien qui vient à notre secours, trouve la panne au bout d’un après-midi de recherche : réparation provisore, mais le soir le moteur tourne et nous avons de l’électricité ! Le matin d’après la réparation est finalisé, et au passage nous faisons inspecter le moteur tribord qui a du mal à démarrer. Nous repartons rassurés sur Sandy Island pour un après-midi de planche à voile…
L’étape suivante nous emmène à Union pour le plein d’essence, puis à Bequia, où nous avons rendez-vous avec Toumaï, qui était parti retrouver des amis aux Tobago Cays. La journée commence mal, le moteur tribord refuse de démarrer, mais une purge express du circuit gazole règle le problème ; la navigation ensuite se passe bien, nous prenons nos marques en autonomie. Nous avons encore des doutes sur la charge des batteries. A Bequia nous faisons connaissance des amis de Toumaï, Christian et Sylvie, qui habitent sur Goéland, un catamaran de 54pieds, et remplissent la caisse de bord faisant du charter. Christian est un ancien titulaire de concession automobile, et mois de cinq minutes après nous avoir rencontrés, met son expérience de mécanicien au profit du circuit de recharge des batteries de Wahoo (bel exemple de solidarité de marin). Il trouve une cosse défaillante et voilà, jamais nous n’avons eu autant d’électricité sur Wahoo !
Nous sommes désormais tranquilles et nous remontons sur la Martinique, avec une étape à Sainte Lucie, aux pieds des majestueux Deux Pitons ; la zone a visiblement souffert du passage du cyclone Tomas en octobre. Nous prenons de plus en plus en main le bateau, commençons à nous habituer à la navigation de nuit ; la traversée du canal entre Saint Vincent et Sainte Lucie est mouvementée par des nombreux grains et nous faisons exercice de prise et de largage de ris… La traversée du canal entre Sainte Lucie et la Martinique, malgré sa mauvaise réputation, est plus calme et nous filons tranquilles à plus de huit nœuds sous pilote.
Au Marin, la prise de la place de port est un peu chaude : une risée et Wahoo se met en crabe au plus mauvais moment : mais avec l’aide des voisins de ponton et du personnel du port tout se termine bien. Nous faisons une escale technique, vidange et remplacement de filtres divers pour moi, courses pour Emilie. Nous louons une voiture pour conduire Baptiste à l’aéroport et nous en profitons pour passer à l’Anse Mitan chercher l’équipage de Bout de Bois, connu à Margarita, mais en vain. Contrairement à nous, Baptiste ne semble pas attristé par son départ : il arbore fièrement son nouveau jeans et ses Nike rouges flashy…
Au Marin, nous retrouvons Toumaï, qui était resté un jour de plus à Sainte Lucie, et nos amis Serge et Karine, connus en mai au stage ACM Catamaran ; ils viennent d’acheter Roxanna, un Sun Odyssey 45.2, et sont inquiets à cause d’une fuite d’eau dans une cabine arrière. Nous essayons de les rassurer avec une soirée bien arrosée…
Le lendemain, nous partons à l’Anse Mitan et nous nous préparons à recevoir nos premiers visiteurs, Cyril et Christelle. Finalement nous sommes à temps au rendez-vous !

2 commentaires:

  1. Eh les amis,
    Savez-vous qu'il existe une formation sur l'électricité à bord ?
    On y apprend ce qu'est un boitier NEVER NEVER

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  2. merci pour cette soirée, nous avons apprécié votre réconfort! La prochaine fois on se retrouve à notre bord, Roxanna est bientôt prêt et ne fuit plus.
    plein de bises, bonne année

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