Le grand voyage des Marcazzan

Le grand voyage de Mario, Emilie, Baptiste et Elisa ...

Au commencement, ce fut un abonnement cadeau à voile et voilier (merci à Laurent Cohen) qui nous fit même songer à l’acquisition d’un bateau. Au final nous avons été raisonnables et ce fut la maison en Normandie…ce n’était que partie remise. D’autant plus qu’en Normandie, nous nous étions inscrits au club nautique Veulais. Le feu couvait sous la cendre.

De fil en image, de salon nautique en salon et de sorties avec le club nautique valériquais en rincette, nous avons fini par troquer nos semaines de location en villa corse par des semaines de location en monocoque (merci à Midi Nautisme).

Mais la tentation dans les pages d’ « Histoires de partir » a été trop forte…Pourquoi les autres et pourquoi pas nous ?

lundi 7 février 2011

Antigua - English Harbour




















English Harbour est une étape incontournable à Antigua : seul port des Antilles encore chargé d’histoire (les bâtiments sont toujours en usage et remontent au XVIII siècle) il a une atmosphère unique : au charme des vieilles pierres il associe la présence des plus beaux et luxueux bateaux de plaisance.
Ces bateaux défient l’imagination : à côté des mega yachts, les unités qu’ailleurs font rêver font ici pâle figure (et notre Wahoo fait mine de simple annexe…). A titre d’exemple, un voilier arborait fièrement sa fiche technique au ponton : longueur, 52 m ; largeur, 12 m (soit la longueur de Wahoo), hauteur du mât, 62 m ; surface de voile, 3447 m2 (dont plus de 600 pour la seule grand-voile !) et, moins réjouissant au moment de régler le plein, capacité des réservoirs, 145 000 l !
Nelson est ici le héros du lieu, pourtant lors de son séjour à Antigua il était simple capitaine de frégate et n’a pas laissé un souvenir impérissable par son intransigeance dans l’application des lois interdisant le commerce avec les Etats Unis qui venaient d’obtenir leur indépendance. Nelson lui-même a gardé un mauvais souvenir d’Antigua : confiné à bord de son bateau le jour à cause de son impopularité, obligé aux promenades nocturnes à terre, il est rentré en Angleterre grièvement malade, au point d’avoir emporté à son bord un tonneau de rhum… pour la conservation de son corps en cas de malheur !
Tout à English Harbour est beau : le paysage, les bâtiments, les bateaux, tout est policé, héritage anglais oblige, tout est cher (à mesure des budgets des maxi yachts), pourtant, dans cette atmosphère de luxe nos amis de Falco se feront siphonner le réservoir d’essence de l’annexe lors d’une escale au ponton…
La zone de mouillage pour le moins fortunés comme nous est particulière : à l’entrée de la baie, la mer est calme mais le vent dévale en rafale la colline de Shirley Heights (magnifique point de vue occupé par les quartiers de l’artillerie anglaise, aujourd’hui restaurant avec concert de steel band le dimanche soir dont nous avons pu profiter depuis le mouillage) et fait tourner dans tous les sens les bateaux sur leur ancre. Le risque de collision au mouillage est donc concret, d’autant plus que la placé est comptée et certains n’hésitent pas à se mouiller très près, manquant de discrétion et tact (pourtant vertus anglaises) ainsi que de bon sens. De plus, le fond de sable très dure est de tenue moyenne, ce qui aggrave le problème de l’évitage : mettre beaucoup de chaîne pour être surs de ne pas chasser mais courir le risque d’embrasser un voisin où peu de chaine pour parer les collisions mais au détriment de la tenue ?

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