Le grand voyage des Marcazzan

Le grand voyage de Mario, Emilie, Baptiste et Elisa ...

Au commencement, ce fut un abonnement cadeau à voile et voilier (merci à Laurent Cohen) qui nous fit même songer à l’acquisition d’un bateau. Au final nous avons été raisonnables et ce fut la maison en Normandie…ce n’était que partie remise. D’autant plus qu’en Normandie, nous nous étions inscrits au club nautique Veulais. Le feu couvait sous la cendre.

De fil en image, de salon nautique en salon et de sorties avec le club nautique valériquais en rincette, nous avons fini par troquer nos semaines de location en villa corse par des semaines de location en monocoque (merci à Midi Nautisme).

Mais la tentation dans les pages d’ « Histoires de partir » a été trop forte…Pourquoi les autres et pourquoi pas nous ?

samedi 4 juin 2011

Culebra (et un peu de Vieques)




















































Nous abordons Culebra par l’ouest et après une navigation de nuit qui nous a semblé peu fatigante (moteur et voile aux dernières heures), nous mouillons à Cayo Luis Peña, petit îlot à l’ouest de Culebra. Eau claire, sable, mer plate et surtout pas de moustiques !!! De tous les mouillages que nous ferons ici, ce sera le seul où nous serons épargnés, peut-être parce que le vent souffle encore un peu tandis que les jours suivants, la pétole s’installe… Nous découvrirons que la journée ça va, mais dès que le soleil se couche, les moustiques nous envahissent et nous allons passer toutes nos soirées et nuits calfeutrées dans le bateau…Mais que cela ne vous décourage pas, Culebra en vaut la peine.
Premièrement les mouillages sont nombreux et magnifiques : plages de sable blond immenses et ombragées. La DRNA a, de plus, installé gratuitement des bouées, aux endroits stratégiques. Il y a des aires de camping et de pique nique. Baies spectaculaires et une nature sauvage.
Deuxièmement : la basse fréquentation de cette île (en dehors des week-ends et encore !) est surprenante à quelques miles des USVI et BVI. Chaque bateau avait sa plage pour lui tout seul. Un régal !
Troisièmement les fonds sous marins sont enchanteurs. L’eau n’est pas aussi claire qu’à Buck Island ou au Vénez mais en trois sorties, nous verrons plein de poissons, un peu moins habituels : famille de seiches (très gracieuses), poissons lions (malheureusement à tuer car parasite ici), requin dormeur (la tête enfoui dans une patate de corail), ballet de raies glissant au fond de l’eau, trois énormes mérous rayés dit vieille franches. A Culebrita nous passerons la matinée dans l’eau à nager avec les tortues « green sea turtle », réalisant ainsi un fantasme qui nous accompagnait depuis le début du voyage ! En quelques heures nous en verrons plus d’une dizaine…Exceptionnel et inoubliable ! Elisa a également découvert et mis en pratique en lisant «Ma famille et autres animaux» de G. Durrell que les concombres de mer faisaient d’écologiques pistolets à l’eau… C’est peu ragoutant, le concombre de mer mais c’est assez amusant !!!
Enfin, les formalités se font facilement par téléphone !!!
Dewey est la « grande » ville : en fait un petit village avec quelques boutiques, restaurants et mini markets dont le réveil est programmé au gré des départs et arrivés des ferrys pour Fajardo, Porto Rico, dont elle dépend administrativement (2 dollars la traversée…) et pour l’approvisionnement. Nous y trouvons une poste qui nous permet l’envoi des évaluations du CNED et surtout de demander à notre loueur de nous y envoyer des pièces de rechange. En effet, en pleine séance vidéo à 9h00 du soir, notre moteur babord a démarré tout seul… Impressionnant pour Elisa et moi mais Mario soupçonne un faux contact et coupe la batterie pour la nuit. Le lendemain, il plonge une fois de plus dans son moteur et vérifie son hypothèse. Ouf, notre capitaine a une fois de plus trouvé la solution ! Bravo !!! Mario en profitera pour faire la vidange (la dernière avant notre retour…).
Je suis également très contente car nous avons fait les billets pour Baptiste qui nous rejoindra trois semaines en juillet (merci Nanou, encore une fois mise à contribution et sponsor de l’opération). Cool !
Nous profitons d’un petit coup de vent pour aller sur la côte nord de l’île voisine, Vieques que nous n’avions pas eu le temps de découvrir lors de notre premier passage. 10 miles à 7 nœuds, deux bonites plus tard et nous voilà à Baya Icacos dans , il faut le dire, un petit paradis. Cette splendide baie appartient à l’US navy qui ne l’utilise plus mais en conserve la proprieté. Alors, c’est la nature à perte de vue : sable mais aussi falaise, quelques rares cocotiers, petit maquis rabougris. Le mouillage tient bien et ne roule pas car nous sommes protégés par une barrière de corail. Ce sera une pause nature et découverte du milieu marin pour tout le monde. Elisa va jouer des heures avec une petite étoile de mer « Lulla » à 6 branches et découvrir comment elle rampe et s’accroche avec ces ventouses. Ensuite, nous découvrons que le reef effleure près d’un îlot et que c’est une vraie nurserie. Sur le tombant mais aussi dans 50 centimètres d’eau, nous ne nous lassons pas d’admirer les petites familles : adultes de 5 cm et bébé d’1 cm, poissons chirurgiens de 5 cm en bande, sergent majors plus petits que l’ongle du petit doigt et même des petites « doris » jaunes, soit la version juvénile du chirurgien bleu de Némo…La raie torpille « trembleur » qui nous frolera nous paraîtra bien immense ! Mais summum du plaisir et de l’observation, Elisa prendra dans un lambi une demoiselle trois point. Voilà une pêche étonnante !
Retour vers Culébra pour faire les courses, envoyer les dernières évaluations du CNED (hip hip hip hourra !), faire la lessive et réceptionner enfin les pièces du moteur !!!

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