Le grand voyage des Marcazzan

Le grand voyage de Mario, Emilie, Baptiste et Elisa ...

Au commencement, ce fut un abonnement cadeau à voile et voilier (merci à Laurent Cohen) qui nous fit même songer à l’acquisition d’un bateau. Au final nous avons été raisonnables et ce fut la maison en Normandie…ce n’était que partie remise. D’autant plus qu’en Normandie, nous nous étions inscrits au club nautique Veulais. Le feu couvait sous la cendre.

De fil en image, de salon nautique en salon et de sorties avec le club nautique valériquais en rincette, nous avons fini par troquer nos semaines de location en villa corse par des semaines de location en monocoque (merci à Midi Nautisme).

Mais la tentation dans les pages d’ « Histoires de partir » a été trop forte…Pourquoi les autres et pourquoi pas nous ?

vendredi 29 avril 2011

Porto Rico San Juan
















































































Pour découvrir la capitale, nous louons une voiture 40 dollars, une Mitsubishi blanche. 1h30 de voie express et 96 kilomètres plus tard, nous voici à San Juan sur la côte nord. Deux villes cohabitent : la nouvelle et l’ancienne, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. La vieille ville fait partie d’un système de fortification défensif de l’île et aussi des terres hispaniques des Caraïbes .C’est Juan Ponce de Leon qui a fondé cette ville en 1521. Nous avons visité le Castillo San felipe del Morro, construit de 1539 à 1790 et le Castillo San Cristobal bati en 1634 à 1783 et profité de la semaine des musées qui nous ouvrait la gratuité de ces sites (et surtout du parking). Nous avons emprunté un petit train pour parcourir les remparts de la ville. Nous nous sommes perdus dans les ruelles, avons admirés les porches, les façades, les patios et nous nous sommes reposés dans les jardins. Difficile de rendre l’atmosphère de cet endroit mais pour reprendre l’expression des dépliants touristiques : «We never travel to the past, the buildings take us there.. » Arleen Pabon.
San Juan est aussi la capitale du shopping avec un mall de plus de 300 magasins que nous n’aurons pas le temps de visité. Néanmoins, dans le vieux Suan Juan, nous avons fait du shopping à des prix très attractifs et beaucoup pensé à Baptiste dans les boutiques. Pour la pause et pour rester dans l’ambiance américaine, nous sommes allés déjeuner au Hard Rock Café d’un full rack de ribs pour Elisa, hamburger pour Mario et Cesar’s Salad pour Emilie. Les murs couverts de photos des Beatles, Beach Boys, Queen nous ont permis de compléter la culture classique d’Elisa. Nous avons eu du mal à reconnaître Shakira mais Baptiste n’en aurait pas eu !
Pour repartir, nous traversons à nouveau l’île du nord vers le sud. Les paysages au nord sont couverts d’arbres, pelés au sud et séparé par une chaîne montagneuse qui retient les nuages qui finissent de se déverser à l’ouest. Notre prochaine destination.

Ponce - Puerto Rico

















Quand nous sommes arrivés à Ponce, nous avons mouillé devant la marina à côté de Corynthe. A la marina de Ponce, ce qui est génial, ce qu’il y a une piscine ! J’y suis allée deux fois avec Corynthe, jamais avec mes parents, pas très baigneurs ceux-là… Pourtant, c’est une belle piscine avec un jet d’eau et un petit bassin qui est d’ailleurs beaucoup plus chaud que le grand bassin. La première fois que nous y sommes allés, nous avons beaucoup joué au jeu de la tête sous l’eau, qui consiste, avec le ballon, à faire des passes aux autres joueurs : et si le destinataire ne le rattrape pas, il doit mettre sa tête sous l’eau ! Je peux vous dire que cela m’est souvent arrivé… La deuxième fois qu’on y est allé, on a fait les pyramides… je dois dire qu’il y a encore de l’entrainement !!
Mais à Ponce il n’y a pas que la piscine, il y a aussi des oiseaux qu’on peut nourrir ! La première fois que nous y sommes allés, tous ensemble, nous leur avons donné notre carangue gros yeux, poisson pêché en arrivant à Porto Rico. La carangue était coupée en trop gros morceaux, maman ne sachant pas la taille qu’il fallait… Nous avons du les déchiqueter à mains nues. BEURK !!!
Le soir, nous invitons Corynthe à manger, couchés à 1h du matin… pas mal les parents, hein ? Bref…
Le lendemain, journée expédition, au programme :
- remplissage des bouteilles de gaz pour Corynthe et Wahoo ;
- lavage du linge Wahoo et Corynthe dans la même machine ;
- courses au big supermarché.
Journée chargée, n’est-ce pas ?
Le matin, on arrive, on attend le taxi qui nous laisse poireauter un quart d’heure. On embarque dans le taxi, on dépose les bouteilles que nous devrons aller chercher à cinq heures au plus tard, on depose le linge, on fait nos courses au big supermarché, on sort… le taxi n’est pas là. Bien sûr, on l’avait prévenu… 15 minutes, pas de taxi, 30 minutes, pas de taxi… il est quatre heures et demi, il devrait arriver, il sait qu’on a les bouteilles de gaz à récupérer, dit Valérie. Il est cinq heures, le taxi arrive enfin. La première phrase : « Pas de soucis, j’ai appelé le gaz, il vous attend ». OUF ! Sauvés !
Mais ce n’est pas terminé, on n’a pas encore parlé du linge… Eh oui, quand nous sommes arrivés devant la laverie, c’était fermé ! Tant pis, on va passer le reste de l’année nudiste… Mais non, quand même pas ! Nous nous arrangeons avec Wilson (notre chauffeur) pour qu’il vienne nous chercher à 9h00 demain. Nous lui donnons 10 US$, il ralouille un peu mais c’est comme ça ! Et il s’en va.

Porto Rico - Ponce
























Nous abordons Porto Rico par la côte ouest, assez construite et sans charme apparent. Nous passerons notre chemin pour mouiller sur la côte sud après une matinée de moteur, suivie de quelques heures à la voile. Nous entrons par la passe Bocca do Infierno dans la baie de Jobos et nous nous retrouvons face à un paysage contrasté : au loin la mer nous entoure, en face une immense mangrove et derrière une immense centrale électrique…le tout baigne dans une grande sérénité malgré le passage de quelques bateaux à moteur.
En effet ici, c’est le moteur qui est ROI : nous le rencontrerons partout : gros et puissant de préférence : barque de pêcheur, jetski, vedette, bateau de pêche au gros et même maison flottante propulsée au moteur. On fait du parachute ascensionnel, de la banane, du boudin : tout ce qui peut être tracté par des moteurs rugissants. C’est de la folie sur certaines plages comme Boqueron le week end. C’est de la folie également à terre dans ce village car toute la population des environs se concentre ici. Sur la plage, on retrouve toutes les générations, en famille, autour du barbecue portable, siège et table pliantes. A terre, on slalome entre jeunes filles en bikini, trikini (on suit la mode ici…), tee-shirt en résille rouge, noire et jeunes surfeurs cheveux au vent et short de bain coloré. La Medalla Light, bière locale est à 1 dollar comme le Coca et aide à faire passer les huitres, clams de la mangrove vendues dans la rue. Ici, on rit, on parle fort, on chante et on danse. Un vieux monsieur serré dans un pantalon élégant esquisse quelques pas de danse au son de la voix chaude d’un inconnu qui s’est lancé dans un karaoké dans la rue sous les applaudissements de la foule. Plus loin les vendeurs de beignets, tortillas et autres répandent une odeur de friture (et font monter le cholestérol et le poids de la population) qui se mêle au parfum des crèmes solaires. C’est le week-end, on fait la fête. Mais l’atmosphère est bon enfant et le soir il n’y aura pas de débordement car la police surveille !
La police est omniprésente : à terre, sur la mer et dans les airs. Nous la croiserons à pied, en voiture, à vélo, en jetski, en vedette, en moto, en buggy et même dans un ballon dirigeable…Gilet de sauvetage ou gilet pare balles au choix. Nous sommes aux USA. On se demande pourquoi un tel déploiement car ici tout nous paraît très calme.
La ville de Ponce (voir les commentaires d’Elisa) nous offre un séjour et une visite très agréable. Le ventre ville est coloré, rangé presque, des grands parcs s’ouvrent sur des édifices publiques bien tenus, même si tout cela peut côtoyer des quartiers plus délabrés, mais de jour inoffensifs.

Nous profiterons de notre séjour à Ponce pour aller visiter San Juan, la capitale.