Nous nous préparons pour la prochaine navigation de 24h/120 miles vers les USVI : Îles Vierges américaines. Atterrissage prévu à St Croix sur les conseils de M. Patuelli que nous avions rencontré à Antigua. La navigation sera rock en roll avec beaucoup de grains et donc changements de la force et de la direction du vent et donc de manœuvres, nous passerons à plusieurs reprises de la pétole au moteur à la bonne brise avec un ris. Néanmoins nous naviguons assez rapidement et nous arrivons au petit matin dans la baie de Christiansted (au final, 17 h de navigation), sous la pluie pour faire les formalités pour notre entrée sur le territoire américain. Grâce à nos visas obtenus à Paris après de longues démarches, tout se passe remarquablement vite et bien. Seule, Elisa sera déçue de ne pas se faire enregistrer les empreintes digitales, ni de se faire photographier par la caméra numérique des douanes et de l’émigration…Elisa vient de faire ces premiers pas sur le sol américain : un vrai «truck» au port avec ses chromes rutilants et des pizzas à la pate épaisse digne de « Chicago » que Baptiste aurait bien aimé. Danoise de 1733 à 1917 (ensuite acheté par les US), St Croix a tiré sa prospérité de la canne à sucre et a décliné en même temps que l’esclavage disparaissait en 1848 mais Christiansted est restée la capitale des Îles Vierges Danoises jusqu’en 1870. Nous profitons de l’après midi pour visiter la ville, classée «National Historic District », un vrai petit bijou bien rénové. Architecture danoise du XVIII siècle, matinée d’une touche des caraîbes se retrouvent dans les maisons de couleurs différentes avec petites arcades pour se protéger du soleil ou de la pluie. Les danois sont donc des architectes pratiques : le rez de chaussé servait d’entreposage, le premier et deuxième étage de lieu d’habitation. Un magnifique fort jaune, Christiansvaern de 1749, la maison du gouverneur de 1830, l’Old Danish Custom sur l’esplanade, le Wharf ou front de mer nous enchantent, d’autant plus qu’il n’y a pratiquement pas de touristes et de bateau. Nous nous laissons charmer par l’atmosphère paisible. Seul petit inconvénient, le mouillage est un peu rouleur mais la fatigue de la navigation prend le dessus.
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